PANAFRIKANISCHER FRAUENTAG 2024

PAN-AFRICAN WOMEN’S DAY – JOURNÉE PANAFRICAINE DE LA FEMME 2024

MOT DE BIENVENUE

 

En 2024, la Communauté internationale a développé une série d’initiatives pour promouvoir l’investissement dans l’éducation en faveur des femmes et des filles dans le monde. L’Afrique est particulièrement concernée, étant le continent où les femmes et les filles sont en marge de la croissance économique et la gestion des pouvoirs de décision. L’UNESCO a publié en mars 2024 un nouveau document d’information montrant que les investissements dans l’éducation des filles ont eu des incidences très positives ces vingt dernières années. Neuf des dix pays affichant les taux de non-scolarisation des filles les plus élevés se situent en Afrique subsaharienne. Dans huit de ces dix pays, au moins 50 % des filles d’âge scolaire ne sont pas scolarisées  (sources UNESCO). Ceci représente une situation humaine inacceptable qu’il faut urgemment changer. Il est établi que « l’éducation des filles a un impact énorme sur la société : elle renforce l’agentivité et le pouvoir décisionnel des femmes, améliore leur niveau de vie et a des répercussions positives sur la santé et la nutrition de leurs enfants. Elle peut aussi aider à lutter contre les mariages d’enfants et les grossesses précoces non désirées. Par ailleurs, elle améliore l’accès des femmes à des emplois décents et favorise le développement économique.”

Je voudrais à cette tribune du PAWLO, encourager tous les acteurs à agir auprès des gouvernements et des institutions de financement à engager davantage de ressources vers l’éducation des femmes, et à développer des partenariats stratégiques avec les Organisations de la Société Civile qui sont à la pointe des approches propres à transformer les dynamiques hostiles à l’éducation des femmes et des filles, notamment, dans les zones rurales. En d’autres termes, il s’agit de rappeler que les gouvernements et les partenaires que conformément aux Déclarations d’Incheon et de Paris, les gouvernements doivent allouer au moins 4 % à 6 % de leur PIB et au moins 15 % à 20 % de leurs dépenses publiques totales à l’éducation. Ils doivent investir dans l’éducation et garantir à toutes les filles, le droit et la possibilité de terminer un cycle complet d’éducation de base. Comme cela est souligné dans l’Appel à l’action pour le financement de l’éducation, publié à l’occasion du Sommet sur la transformation de l’éducation, les investissements dans l’éducation doivent cibler les personnes les plus marginalisées. 

L’éducation est un puissant levier de réduction de la pauvreté et un vecteur de changement social équilibré et aussi un moyen sûr de renforcer leur pouvoir économique et social. Le financement de l’éducation des femmes est une question de justice et de droits humains, et ne dit-on pas que « Éduquer une fille c’est éduquer une nation, parce que la femme est le fondement de toute société » ! Toutes les études montrent que les femmes, de façon générale, réinvestissent jusqu’à 90 % de leurs revenus dans l’éducation, dans la santé et dans la nutrition de leurs enfants, et aussi de  leur famille. Les bienfaits de l’éducation en faveur des femmes ne sont pas à démontrer. Ils réduisent les inégalités entre les sexes, et augmentent leur capacité à s’affranchir des obstacles socioéconomiques et culturels qui entravent leur pleine participation au développement de leur communauté. L’investissement dans l’éducation pour les femmes et les filles, est la meilleure voie vers l’égalité de genre la réduction de la pauvreté et la croissance économique inclusive, qui à terme renforcera leur autonomisation globale. 

« Investir dans les femmes, c’est investir dans le développement durable. L’investissement n’est pas seulement rentable dans la mesure où il permet de lutter contre la pauvreté et les inégalités, mais aussi dans la mesure où il renforce les institutions, les économies et des communautés entières. Gérardine Mukeshimana Vice-Présidente du Fonds international de développement agricole (FIDA).

 

Je vous remercie

 

 

Marianne Balle Moudoumbou
Author: Marianne Balle Moudoumbou

PAWLO-Musoso e.V. PAWLO-Masoso e.V. - Bundessprecherin